Sophie-Luce Morin

Écrivaine

Petit oiseau de toutes les couleurs

23 Oct 2025 | Nature, Réflexion

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Petit oiseau de toutes les couleurs, observé dans le jardin de mon imag­i­na­tion. Il me rap­pelle à quel point la nature ne cesse de nous inspir­er.

Ce sou­venir m’amène à une réflex­ion plus large : celle de la nature et des men­aces cli­ma­tiques qui pèsent sur elle.

On attend sou­vent que les lois changent, que les gou­verne­ments agis­sent, que le monde se réforme. Mais la vérité, c’est que nos gestes indi­vidu­els comptent. À eux seuls, ils représen­tent près de 30 % de l’effort col­lec­tif néces­saire pour frein­er le dérè­gle­ment cli­ma­tique. C’est immense. Et c’est encour­ageant, surtout, parce que cela veut dire que cha­cun de nous peut faire une dif­férence.

Ne plus con­som­mer de viande rouge, ou n’en manger qu’à des occa­sions spé­ciales et, par ric­o­chet, réduire notre con­som­ma­tion de pro­duits laitiers. Voy­ager le moins pos­si­ble, et le moins loin pos­si­ble. Adapter notre mai­son ou notre manière de vivre, acheter moins, acheter local, acheter usagé, répar­er, trans­met­tre, pass­er au suiv­ant. Ces gestes deman­dent par­fois des efforts, des renon­ce­ments et un peu — sinon beau­coup — d’adaptation. Pour­tant, cha­cun d’eux nous rap­pelle qu’il existe une façon plus douce, plus con­sciente et plus équitable d’habiter le monde, ce monde que nous léguerons à nos enfants. Un pas à la fois, nous pou­vons y arriv­er.

Nous oublions par­fois que pro­téger la nature, c’est aus­si nous pro­téger nous-mêmes. C’est préserv­er la beauté, la lumière des matins clairs, le bruisse­ment du vent dans les arbres et le chant des oiseaux. Agir tout de suite plutôt qu’attendre, c’est offrir à nos enfants l’espoir. C’est leur dire qu’on se soucie d’eux.

Je regarde mon petit oiseau et je me dis qu’il n’est pas né par hasard : je venais tout juste d’écouter le plus récent épisode du bal­a­do de Chaleur humaine (que je vous invite d’ailleurs à décou­vrir). À sa manière, mon oiseau porte un mes­sage de douceur et de vig­i­lance.

Et peut-être qu’il nous invite à pren­dre soin du vivant, pen­dant qu’il en est encore temps.

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